Mazda Rx-7

"Helena"


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Helena Vs Kos-Mos

Helena Vs Kos-Mos

 

     Note : Une fois n'est pas coutume, je commence par une petite note explicative totalement inintéressante ! Cette page est une erreur chronologique complète dans l’historique des dossiers d’Helena et de Kos-Mos. Elle précède la rencontre avec Taki, alors que les photos datent d’après l’update mécanique de Kos-Mos (à son retour de DMC Europe) et que le texte a été rédigé avant même l’adoption de Taki dans la famille.

Ce retard de parution a une raison toute simple : il est difficile de conduire deux de ses voitures en même temps !

 

     Je profite toujours d‘une occasion pour prendre des photos de mes voitures. La première confrontation photographique de ma DeLorean ne pouvait être qu’en présence de ma belle Rx-7 !

Kos-Mos et Helena !!

     Il y eut plusieurs rendez-vous manqués et quelques rencontres à la sauvette, mais une seule véritable confrontation. Mais avant ça, comment ne pas fêter dignement les 25 ans de ma petite blanche ?

 

Helena contre le temps !

Pourquoi cacher son âge lorsque l'on paraît éternellement jeune au naturel ?
Même si le design de 1986 peut paraître "vieillot" aujourd'hui...
Sa bonne tenue fait honneur à l'industrie de son époque !!

     Les mauvais propriétaires peuvent raconter ce qu’ils veulent, il n’y a que trois lois en ce bas monde qui préservent une voiture de collection : prévoyance, entretien et attention. Aucune ne vous empêche de rouler et de profiter de votre jouet. Le seul ennemi qui guette est la négligence.

     Et pour les sceptiques, Helena est là pour en témoigner. Sa fontaine de jouvence sont ses deux propriétaires qui ne l’ont jamais négligée en 25 de bons et loyaux services.

 

Helena contre celle qui traverse le temps !!

      La même année qu'Helena fêtait ses 25ans, Kos-mos soufflait ses  trente bougies !

Une ligne, une histoire, une vie…

     Il est évident qu’elles ne se ressemblent pas ! Si proches, et si différentes à la fois…

     L’une est de 1981 et l’autre de 1985. L’une est japonaise et l’autre américaine. Bien qu’elles soient toutes deux des propulsions, le rotatif est à l’avant, alors que le V6 est à l’arrière. Je ne vous parle ni de la silhouette, ni des dimensions !! Deux coupés sport de traditions radicalement différentes. Deux visions opposées pour une clientèle exigeante, sur un marché et à une époque où la concurrence ne laissait guère de place aux outsiders.

     Elles ont des histoires semblables. Avant d’atterrir toutes deux entre mes mains, elles n’ont toujours connu qu’une vie : un seul propriétaire, un seul garage, un seul lieu de vie, un entretien régulier et consciencieux, marque d’une affection particulière et fidèle, que je m’évertue à perpétuer.

     Elles ont des défauts semblables : problèmes électriques divers ; options de confort peu fiables ; sous-motorisées pour leur poids ; peu serviables dans leurs capacités d’emport ; oubliées par la majorités des professionnels actuels de l’automobile…

     Vous connaissez le plus beau : elles sont toutes deux des vedettes de cinéma !!

Le
choc des
cultures

     Par respect pour la Delorean, je n’ai pas évoqué la Rx-7 dans le récit de notre première rencontre. Elle n’a jamais vraiment quitté mes pensées pourtant, durant cette expédition vers le nouveau monde. Alors bien avant que je m’habitue aux particularités de chacune, quelles ont été mes premières impressions sur ce qui les différencie tellement ?

     Après presque 5ans en rotatif, lorsque ce gros V6 européen a démarré devant moi, j’ai brutalement réalisé que mes repères habituels ne me seraient plus d’aucun secours !! Même si ce n’était pas le premier moteur à piston que je regardais, c’était bel et bien le premier que j’inspectais, avec la certitude que ce ne serait pas la dernière fois. Pour peu, le PRV6 m’effrayait presque autant qu’un V6 bi-turbo de Nissan 300ZX !! J’eus même cette curieuse réflexion : « comment peut-on avoir confiance en une mécanique impliquant un si grand nombre d’éléments en mouvement ? » Typiquement rotariste…

     Pendant l’essai de la DeLorean, j’ai eu le même sourire qu’au moment de mon premier tour à bord d’Helena : l’horloge n’était pas à l’heure (normal, la batterie avait été débranchée) ! Puis la vue de ses horribles comodos m’a rappelé au combien j’aime ceux de ma Rx-7… L’intérieur d’une Delo doit vieillir aussi mal que celui d’une FC. Toutes deux supportent très mal le soleil. Mais combien de voitures de plus de 20ans et 100000km au compteur peuvent se vanter d’avoir conserver leur intérieur d’origine comme à leur sortie d’usine ? L’intérieur de l’américaine n’était sans doute pas aussi bien préservé que celui d’Helena, mais beaucoup moins délaissé que celui de Sakura.

     L’aspect de la mécanique marquait son âge, mais témoignait d’une utilisation et d’un entretien réguliers. Loin des moteurs nettoyés au jet haute pression tous les weekend, bien moins repoussant que les vieilles casseroles non récurées, où stagne encore les restes d’un ragoût trop cuit. Les châssis très sains des deux demoiselles inspirent confiance et humilité au moment de la revue.

     La robe est belle et sans conteste, la même qu’à sa sortie d’usine (les rides en plus !). Mais les défauts du corps ne se révèlent pas au premier regard. Le temps passant vous plongera dans bon nombre d’interrogations du genre : « quand cette balafre est-elle apparue ? »

Le Match Kos-Mos Vs Helena

Confort

     Ce qu’on est bien à bord d’une DeLorean !! Les occupants sont totalement à leur aise dans un habitacle spacieux, qui convient très bien à la majeure partie des gens. Mais sous sa carapace en inox, qui cache un design intérieur très classique et grossier, tout est lourd, gros et dur (je sens la virilité des propriétaires DeLo quelque peu exacerbée dans ces propos… Haem !!). La DeLorean est une voiture d’homme. Attention !! Je n’ai pas dit que la 7 était une Mx-5 !! (Une petite blague mesquine sur l’une des meilleures réussites Mazda, je vous l’accorde…) Elle n’a pas de direction assistée. Les pédales sont trop rapprochées et manquent cruellement de sensibilité. Le levier de vitesse est comme le reste des commandes. Poignées, boutons, tirettes, comodos… Lorsque vous prenez place à bord d’une DeLorean, elle vous ramène à son époque !! J’ai toujours placé la Rx-7 en avance sur son temps du point de vue de ses options : la DeLorean ne peut que me conforter dans cette idée.

     En comparaison, l’espace confiné de la Rx-7 en effraie plus d’un ! Il est regrettable que cette auto ne soit destinée qu’à une partie restreinte de la population, répondant à un gabarit bien spécifique. Cela dit, elle reste parfaitement adaptée à ces gens très spéciaux, qui se plaisent beaucoup à voyager en 7 !! C’est probablement dû à l’excellente ergonomie de la japonaise : le réglage des commandes, l’accessibilité, la disposition intelligente et intuitive des contrôles, l’exclusivité du design de certains boutons, la profusion d’options… Ces petits détails qui vous agacent lorsqu’ils sont moins bien pensés (ou absents) sur les autres véhicules… Ce qu’on se sent bien en Rx-7 !!

Conduite

     Le jour et la nuit !! La Delorean ne braque pas. La voiture et la position de conduite sont trop basses. Les phares n’éclairent rien. La suspension n’est pas exceptionnelle. Le freinage non plus. L’accélération puissante mais pas très vive… Le champ de vision du conducteur est une véritable honte aux principes de sécurité : c’est comme jouer à un jeu vidéo à 360° sur 4 écrans séparés et… que peut bien se cacher entre les écrans ??!

     La Rx-7 est douce, répondante, immédiate, progressive, peu coupleuse, mais très vive. Elle braque comme toute bonne japonaise, est entièrement assistée, moins basse que la Delo et même si les angles morts sont très handicapants sur les ¾ arrière, ils sont presque négligeables par rapport à tous ceux d’une DeLorean !!

Tenue de route

     M’épancher plus encore sur les qualités de route de la Rx-7 dans le dossier DMC, serait indécent. La DeLorean n’a pas mis longtemps à me montrer ses limites et ses phobies. En temps normal, cette monstrueuse locomotive aime à suivre les rails dessinés par les déformations de la route, ou se contente d’un « tout droit » sur un bon bitume. Mais elle perd très vite ses repères sur route mouillée. Lorsque vous ne sentez plus vos roues arrière, il n’y a plus que votre expérience de pilote de propulsion et votre bonne étoile pour vous protéger vous, votre Delo et ce qui se met sur votre « trajectoire ». J’ai bien plus confiance en la Rx-7 qu’en la DMC-12.

Sensation

     Il n’est pas de comparaison entre un V6 et un bi-rotor. Ce serait comme comparer un cheval de trait et un étalon de course ! Le PRV donne une impression de puissance alors que le rotary est conçu pour la vitesse. La DeLorean n’appelle absolument pas à l’excès et est très docile. La Rx-7 veut être libre et sauvage.

Le PRV6 n’a pas la mélodie d’un rotary, mais la sonorité est jolie et l’entendre derrière le conducteur est absolument magique.

Vie pratique

     Mon père avait raison : la DeLorean est un gros jouet. Il est inconcevable d’aller faire ses courses, partir en vacances, faire un créneau, ou l’abandonner dehors sans surveillance. On ne peut même pas entreposer un bidon de liquide de refroidissement droit dans son coffre ! Une sorte d’accessoire loisir, que l’on sort uniquement pour se faire plaisir… Pas très éloigné de la Rx-7, si l’on regarde l’utilisation que j’en fais. A ceci près que la 7 peut me dépanner dans beaucoup de situations où la DeLo serait trop contraignante.

     Je dois ajouter qu’il s’agit de plaisirs égoïstes ! Les passagers arrière de ma 7 sont rarement ravis d’en être… Mais peut-être que le temps leur semble moins long qu’à ceux qui attendent leur tour en DeLorean ?

     J’ai honte de le dire : j’ai cru un moment que ma jauge essence sur la D était bloquée… L’habitude de voir celle de la 7 descendre à vu d’oeil… Il y a certaines dimensions dont on ne prend conscience que lorsqu’on les vit par nous même. La consommation abusive d’une 7 est l’une d’elles. Je suis allé encore plus loin dans ce domaine, puisque je me rends compte aujourd’hui que d’aller chercher sa DeLorean en Rx-7… fait très riche… et totalement fou !! Mais j’ai besoin d’Helena, pas d’une Peugeot 106.

Conclusion

     Toute la nuance qui oppose ces deux états d’esprit se retrouve ici : on apprécie d’être à bord d’une DeLorean, alors qu’on apprécie de conduire une Rx-7. Mais comme me l’a très subtilement fait remarquer un ami : que ce soit dans une DeLorean ou une Rx-7, on est toujours fier de rouler !

     Il est un détail du visage que Kos-Mos enviera toujours à Helena : ses yeux !! Il n’y a que ceux qui ont déjà conduit des phares escamotables qui peuvent comprendre…

     Il est une propriété commune au confort d’une Rx-7 et d’une DeLoran : sans une climatisation fonctionnelle et efficace, la vie à bord s’apparente plus à la survie !!

La petite histoire…

     J’ai toujours peur que Kos-Mos vole la vedette à Helena. Mais à ma grande surprise, le lendemain du jour où je ramenais la D à Paris, alors que je travaillais déjà à régler les faux contacts électriques qui dérangeaient mes éclairages de porte papillon, le gardien de la résidence se présente devant mon box et me demande :

« C’est à vous la Rx-7 blanche ? »

Helena était sagement garée à quelques mètres de là, à attendre de pouvoir me ramener à la maison. Je reste quelques secondes bloqué à côté de ma DeLorean avant  de répondre enfin…

« Oui, c’est la mienne ! »

S’en suit une discussion enthousiaste sur les Mazda et les rotatifs (son frère avait la même que la mienne !) et juste avant de retourner à ses affaires, il me demande encore :

« Et c’est quoi ça ? »

« … Euh… C’est une DeLorean… »

Et il repart à ses occupations.

     Kos-Mos fut suffisamment vexée pour dégonfler son pneu dans la nuit !! Elle se serait peut être abstenue si elle avait su que ce serait le cric d’Helena qui la soulèverait !

 


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